À l’issue du Conseil des ministres du 6 mars 2024, le Gouvernement de la Transition a annoncé sa décision de dédier la date du 15 mai à la célébration des traditions et des coutumes. Cette initiative a été accueillie avec satisfaction par plusieurs acteurs culturels de la ville de Ouagadougou, qui ont exprimé leurs opinions sur cette décision historique.
Lianhoue Imhotep Bayala, Secrétaire général du mouvement « Deux heures pour nous, Deux heures pour Kamita », a salué cette décision comme une victoire. Pour lui, cette journée offre l’occasion de réconcilier les traditions avec les croyances religieuses, et de reconnaître l’importance de la culture ancestrale dans la société burkinabè.
« Je pense que c’est l’occasion pour aider nos frères qui sont assis sur deux tabourets religieux de retrouver la synthèse de la tradition et de se rendre compte que la tradition n’est pas en contradiction avec leurs croyances chrétiennes catholiques ou musulmanes et de reconnaître que personne ne peut renier son père. Personne ne peut dire qu’il est tombé du ciel », a-t-il déclaré.
« Nous ne pourrons pas continuer dans le déni de nous-même et il était essentiel de faire cette halte pour reconnaitre toute la dignité qu’il y a dans notre patrimoine immatériel en ce qui concerne la dimension de la valorisation de nos traditions et de notre démarche pour aller vers Dieu », a-t-il soutenu.
Même si le mouvement dirigé par Serge Bayala applaudit cette mesure, d’autres doléances sont toujours soumises. Entre autres, il s’agit d’instituer de façon formelle le mariage africain, de consacrer la journée du Nouvel An Africain et de promouvoir les prénoms Africains, car, dit-il, « nous ne pouvons pas être épanouis, nous ne pouvons pas être valorisés en dehors de la promotion de nous-même ».
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